[TEST] Artisans, Commerçants : [TEST] Rencontre avec Antoine, Boucher Artisan : Le Métier de Passion

Boucher Artisan

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boucher depuis plus de 20 ans, est à la tête de "La Boucherie Durand", un commerce familial.

Publié le – Mis à jour le

L’interview :

ournaliste : Bonjour Antoine, merci de nous recevoir dans votre boucherie. Cela fait plus de 20 ans que vous exercez ce métier. Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir boucher ?

Antoine : Bonjour, merci à vous. La boucherie, c’est un métier qui se transmet de génération en génération dans ma famille. Mon grand-père était déjà boucher, et mon père a repris l’affaire. Moi, j’ai grandi dans cet univers, entouré de viandes de qualité et d’odeurs de viande fraîche. Dès mon plus jeune âge, j’ai été fasciné par le métier. À 14 ans, j’ai commencé à travailler pendant les vacances scolaires, et ça a été une révélation pour moi. Quand j’ai terminé mes études, je me suis lancé dans l’apprentissage. Après quelques années, j’ai repris l’affaire familiale, et cela fait maintenant plus de 20 ans que je suis à la tête de cette boucherie.

Journaliste : La boucherie artisanale est un secteur de plus en plus menacé par la grande distribution. Qu’est-ce qui, selon vous, fait la différence dans votre approche de ce métier ?

Antoine : La différence, elle est avant tout dans la qualité des produits et dans l’accompagnement personnalisé. Nous, artisans, on travaille avec des éleveurs locaux, on sélectionne nos viandes avec soin, et on met un point d’honneur à respecter toutes les étapes du processus : de l’abattage à la découpe, jusqu’à la préparation des viandes. Chaque morceau est travaillé à la main, avec un respect total du produit. C’est là toute la différence avec la grande distribution, où la viande est souvent industrialisée et standardisée. Ici, on connaît nos producteurs, et on peut garantir à nos clients la traçabilité de la viande.

Ce qui distingue également notre boucherie, c’est l’accueil. Quand un client entre, ce n’est pas juste pour acheter de la viande, c’est aussi pour échanger. Je prends le temps de conseiller mes clients sur les meilleures façons de cuisiner certains morceaux, de leur donner des recettes, ou même de les aider à choisir en fonction de leurs envies ou de leurs besoins alimentaires. C’est un véritable service personnalisé.

Journaliste : Quelle est la coupe de viande que vous préférez travailler ? Et pourquoi ?

Antoine : C’est une question difficile, car j’aime toutes les coupes ! Mais si je devais en choisir une, je dirais que j’ai une préférence pour le filet de bœuf. C’est une viande tendre, très appréciée des gourmets. Il faut savoir la travailler avec précision pour obtenir des steaks parfaits, et c’est un véritable défi de la couper et de l’assaisonner de manière optimale. Mais au-delà de ça, ce que j’aime dans le travail de la viande, c’est le respect des produits. Chaque morceau a son histoire, et il faut être capable de le mettre en valeur pour offrir le meilleur à nos clients.

Journaliste : Vous avez parlé de l’importance de travailler avec des producteurs locaux. Comment sélectionnez-vous vos fournisseurs et qu’est-ce qui vous semble essentiel dans cette relation ?

Antoine : La sélection de mes fournisseurs, c’est un point crucial pour moi. Je m’assure que tous les éleveurs avec lesquels je travaille respectent des critères stricts : des méthodes d’élevage respectueuses du bien-être animal, une alimentation saine et une traçabilité irréprochable. J’aime connaître l’origine des animaux et savoir comment ils ont été élevés. Je privilégie les producteurs locaux, car cela me permet de soutenir l’économie locale et de garantir à mes clients des produits frais et de qualité. Ce sont des relations basées sur la confiance et l’éthique, et cela se reflète dans le goût de la viande que nous proposons.

Il est aussi très important d’entretenir une relation humaine avec mes fournisseurs. Cela me permet de m’assurer que nous travaillons ensemble pour offrir le meilleur produit possible, en toute transparence.

Journaliste : Le travail de boucherie est un métier exigeant, qui demande beaucoup de rigueur et de précision. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre quotidien ?

Antoine : C’est un métier qui demande beaucoup de sacrifices. Les horaires sont parfois difficiles, surtout le matin tôt et le week-end, car c’est une profession qui ne connaît pas vraiment de repos. Mais ce qui est vraiment difficile, c’est de concilier la gestion du commerce avec la préparation des produits. La découpe de la viande, la mise en rayon, la préparation des spécialités comme les terrines ou les saucisses, tout cela prend du temps et de la précision. Il faut également gérer l’approvisionnement, le stockage et la relation avec les clients, ce qui peut être assez exigeant au quotidien.

Mais malgré ces défis, je trouve toujours une grande satisfaction dans mon travail. Voir la satisfaction de mes clients lorsqu’ils dégustent une viande de qualité, c’est la meilleure récompense.

Journaliste : Comment voyez-vous l’avenir de la boucherie artisanale et du commerce de proximité en général ?

Antoine : Je suis assez optimiste, car je pense qu’il y a une véritable prise de conscience chez les consommateurs. De plus en plus, les gens cherchent à manger mieux, à connaître l’origine des produits qu’ils consomment, et ils reviennent aux valeurs de proximité. Bien sûr, la concurrence est forte, mais je suis convaincu que le service de qualité, le conseil personnalisé et le respect du produit feront toujours la différence.

L’avenir, à mon avis, passera aussi par l’adaptation. Nous devons continuer à innover tout en restant fidèles à notre savoir-faire. C’est pour cela que j’essaie aussi d’ouvrir ma boucherie aux nouvelles technologies : je mets en place une boutique en ligne pour la vente de produits, et je propose des commandes à emporter. Il faut savoir s’adapter à la demande tout en préservant l’authenticité de notre métier.

Journaliste : Un dernier mot pour vos clients et ceux qui souhaitent se lancer dans ce métier ?

Antoine : Pour mes clients, je tiens à leur dire un grand merci pour leur fidélité. C’est grâce à eux que mon travail prend tout son sens. Je serai toujours là pour les conseiller et leur offrir des produits de qualité. Et pour ceux qui souhaitent se lancer dans le métier, je dirais qu’il faut de la passion et de la patience. Le métier de boucher est exigeant, mais c’est aussi un métier noble. Il faut aimer ce qu’on fait et ne jamais perdre le sens du service et de la qualité. Avec de la détermination et un vrai respect pour la viande, on peut faire des merveilles.

Journaliste : Merci Antoine pour ce témoignage et pour votre passion. Nous vous souhaitons encore beaucoup de succès dans votre travail !

Antoine : Merci à vous, c’est un plaisir de partager mon expérience. À bientôt dans ma boucherie !

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